La prière de l'humble

Psaumes
Chapitre 102, Versets 1 à 29


Prière d'un malheureux, lorsqu'il est abattu et qu'il expose sa plainte à l'Eternel.

Eternel, écoute ma prière et que mon cri parvienne jusqu'à toi! Ne me cache pas ton visage lorsque je suis dans la détresse, tends ton oreille vers moi quand je crie, réponds-moi vite, car mes jours s'évanouissent comme une fumée et mes os sont enflammés comme un brasier.

Mon coeur est frappé et se dessèche comme l'herbe; j'en oublie même de manger mon pain. A force de gémir, je n'ai plus que la peau sur les os. Je ressemble au pélican du désert, je suis comme le chat-huant des ruines. Je suis privé de sommeil et je ressemble à l'oiseau resté tout seul sur un toit. Chaque jour, mes ennemis m'insultent; ils se moquent de moi, ils emploient mon nom dans leurs serments. Je mange de la cendre au lieu de pain, et je mêle des larmes à ma boisson à cause de ta colère et de ta fureur. Oui, tu t'es emparé de moi et m'as rejeté.

Mes jours déclinent comme l'ombre du soir, et je me dessèche comme l'herbe, mais toi, Eternel, tu règnes éternellement, et l'on se souvient de toi de génération en génération. Tu te lèveras, tu auras compassion de Sion, car il est temps de lui faire grâce. Oui, le moment fixé est arrivé, car tes serviteurs en aiment les pierres, ils sont attachés à sa poussière.

Alors les nations craindront le nom de l'Eternel, tous les rois de la terre craindront ta gloire. Quand l'Eternel reconstruira Sion, il se montrera dans sa gloire. Il est attentif à la prière de celui qu'on a dépouillé, il ne méprise pas sa prière.

Que cela soit écrit pour la génération future, et que le peuple ainsi créé célèbre l'Eternel, car il regarde du haut de sa demeure sainte. Du haut du ciel, l'Eternel observe la terre pour écouter les gémissements des prisonniers, pour délivrer ceux qui sont destinés à la mort.

Alors on proclamera dans Sion le nom de l'Eternel, et ses louanges dans Jérusalem, quand tous les peuples et tous les royaumes se rassembleront pour servir l'Eternel.

Il a brisé ma force en chemin, il a abrégé mes jours. Je dis: «Mon Dieu, ne m'enlève pas au milieu de ma vie, toi dont l'existence traverse les générations!» Autrefois tu as fondé la terre, et le ciel est l'oeuvre de tes mains. Eux, ils disparaîtront, tandis que toi, tu restes là. Ils vieilliront tous comme un vêtement; tu les remplaceras comme un habit, et ils céderont la place, mais toi, tu es toujours le même et ton existence n'aura pas de fin. Les fils de tes serviteurs pourront s'établir et leur descendance s'affermira devant toi.





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